LA TOMBE
DU PLONGEUR (2008)
LA TOMBE DU PLONGEUR ©Erik Damiano
On peut aborder la nouvelle création de La Zampa en dépliant cette seule image : la tombe du plongeur. Le vide qu’affronte le plongeur au moment du saut menace de l’engloutir, de devenir sa propre tombe. C’est dans cet instant impossible à circonscrire, cette confrontation au gouffre – entre chute mortelle et éternité – que vient s’inscrire l’expérience du corps qu’explorent Magali Milian et Romuald Luydlin.
Dans le moment d’apesanteur qui le maintient entre ciel et terre, avant sa plongée en eaux-troubles, quelque chose se révèle de ses profondeurs, de son « divin secret ». Afin de l’éprouver, ils vont lui faire traverser des moments de turbulence, de cruauté, sonder ses zones d’apnée, de suspension, d’amnésie, de chute – avec cette question : comment réintroduire un autre imaginaire du corps, l’arracher à l’investissement, à la violence de l’histoire, lui redonner une densité, une épaisseur propre ?
Sur le plateau – scindé entre un arrière-plan métallique et une étrange boîte noire – une pile d’écrans est érigée : œil mécanique qui veille, lieu de la fabrication du regard. Chez La Zampa, la fabrique du corps est toujours double : creusée dans la chair et répercutée par la vision. Les danseurs, engagés dans une désorganisation de l’espace, sont aidés d’un vidéaste, observateur actif – filtre au travers duquel les relations se créent. Agissant sur le plateau, sur les objets, les corps, il devient l’œil qui modifie, traite l’image réelle et la fait sienne. Des moniteurs sont déplacés, réorientés, fonctionnant parfois à l’unisson, laissant fuser une image – membre, bouche, visage. Comme des tableaux, ils peuvent donner une texture au corps, et dans le noir briller comme des diamants. Progressivement, l’œil panoptique perd sa centralité, son pouvoir de contrôle. Comme dans un grand monochrome dont les corps seraient le support et le pinceau, le noir envahit tout – la peau, le sol – jusqu’au vide. Inventeurs de leur propre milieu, de leur propre disparition, ils sont rendus à leur qualité de spectres minéraux – blocs de désir inflexibles.
Gilles Amalvi
Chorégraphie et interprétation Magali Milian et Romuald Luydlin
Assistant et vidéo Loran Chourrau
Collaboration artistique Bruno Geslin
Musique Patrick Codenys
Création lumière Pascale Bongiovanni
Réalisation et régie son Valérie Leroux
Scénographie La zampa
Construction élément décor Jacques Masliah
Interprètes dans la vidéo Sylvain Huc, Romuald Luydlin, Magali Milian
Régie générale Daniel Gimenez-Frontin
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Coproduction Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, Centre de Développement Chorégraphique Toulouse Midi-Pyrénées, Centre Chorégraphique National du Havre Haute Normandie Hervé Robbe (Accueil studio), L’Estive – Scène Nationale de Foix et de l’Ariège, Ville de Tournefeuille.
Avec le concours du Ministère de la Culture et de la Communication (DICRéAM)
Résidences Montevideo / Marseille, Cie Kelemenis / Marseille, Centre Chorégraphique National du Havre Haute-Normandie Hervé Robbe, DSN – Dieppe Scène Nationale, Ville de Tournefeuille, L’Estive – Scène Nationale de Foix et de l’Ariège
Remerciements au Théâtre du Centaure – Marseille, L’Usine – Tournefeuille, Le Groupe Merci
Pour la vidéo merci à La Ville de Toulouse
La Zampa reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Régionale des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées (Aide aux Compagnies), de la Région Midi-Pyrénées (Aide au Projet), du Conseil Général de l’Ariège (Aide au Projet) et de la Ville de Pamiers
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CALENDRIER
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// 7 décembre 2011
LA TOMBE DU PLONGEUR / Théâtre de Nîmes
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// 19 mai 2009
L’Estive, scène Nationale de Foix
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// 29 janvier 2009
LA TOMBE DU PLONGEUR + FRONT 242 / Bikini - Festival CDC, Ramonville
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// 21 et 22 juin 2008
LA TOMBE DU PLONGEUR (extrait) / Festival de Marseille, « Questions de danse, Questions d’artistes »Studio Kelemenis, Marseille
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// 4 et 5 juin 2008
Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint-Denis, Nouveau Théâtre de Montreuil / PREMIÈRE